HomePFAS et Assainissement : Pouvons-nous nettoyer notre désordre ? - TerraIndex

Bien que largement connus depuis un certain temps, les composés per- et polyfluoralkyles (PFAS) sont considérés comme un problème environnemental mondial en raison de leur persistance dans l’environnement, de leur nature bio accumulative et des effets sanitaires potentiels, encore largement inconnus, associés aux concentrations de PFAS dans les organismes. Sous la direction de l’Union européenne, des mesures sont prises pour arrêter la libération de ces composants dans l’environnement par de grandes quantités de composés PFAS. Malheureusement, cela ne peut pas résoudre le problème existant de la pollution par les PFAS, auquel la France est particulièrement confrontée près des bases militaires et des sites industriels. De nouvelles techniques d’assainissement sont constamment en cours de recherche pour résoudre ces problèmes. Les techniques les plus prometteuses actuellement sont les procédés d’oxydation avancée, les techniques de bioremédiation et les technologies d’adsorption. Voici un bref aperçu de l’état actuel de ces technologies.

Procédés d’oxydation avancée

Plusieurs voies de procédés d’oxydation avancée ont été étudiées et se sont révélées capables de décomposer très efficacement les longs fluorocarbones en sous-produits plus petits. Plus précisément, un procédé d’oxydation avancée utilisant de l’ozone donne de bons résultats. Malheureusement, en raison de l’énergie nécessaire pour rompre la liaison carbone-fluorure, une grande quantité d’ozone est nécessaire et cette technique présente une forte demande énergétique. De plus, il n’existe pas de chaîne de traitement disponible pour les sous-produits causés par la rupture initiale de la chaîne de PFAS plus grande.

Techniques de bioremédiation

Il existe deux types principaux de bioremédiation : la bioremédiation microbienne et la phytoremédiation, chacune ayant un mode d’action différent. La bioremédiation microbienne consiste à trouver des micro-organismes capables de dégrader ou d’accumuler les PFAS. Bien que les micro-organismes aient montré leur capacité à défluorer les hydrocarbures monofluorés, cela n’a pas encore été observé pour les PFAS. La phytoremédiation, la technique la moins coûteuse, consiste à trouver une plante capable d’accumuler efficacement les PFAS. Plusieurs plantes ont été identifiées comme accumulant les PFAS et réduisant leur concentration dans le sol, mais elles semblent être hautement sélectives, ce qui réduit leur efficacité pour traiter les zones polluées contenant un mélange de composants.

Technologies d’adsorption

La dernière technique est la technologie d’adsorption. Ces techniques sont les plus utilisées et étudiées en ce qui concerne la remédiation des PFAS. La plupart des techniques d’adsorption dans l’eau reposent sur la nature hydrophobe du support d’adsorption et des molécules de PFAS pour éliminer les PFAS de l’eau contaminée. Bien que certaines techniques d’adsorption semblent prometteuses pour certaines longueurs de chaînes de PFAS, il n’existe pas de moyen facile de nettoyer le support d’adsorption, qui devrait être remplacé, ce qui le rend relativement coûteux et ne résout pas complètement le problème.

Conclusion

Bien que certaines de ces technologies soient très prometteuses, il n’existe pas encore de moyen concluant de remédier facilement à un site. Des recherches continues, des investissements et une collaboration entre scientifiques, ingénieurs et décideurs sont essentiels pour parvenir à un avenir sans PFAS en France et au-delà.